poudreux

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Entraînement du 20 avril 2014

Au programme de cet après-midi du 20 avril 2014:

- Kuchenreuter (25 m pistolet) avec le Lepage

- Mariette (25m revolver) avec le Remington

- Whitworth (100m carabine) avec le Parker Hale

 

La météo avait annoncé un temps assez exécrable et pourtant le soleil a réussi quelques percées en fin de matinée, et pas une goutte de pluie ! Comme quoi, en Normandie il ne pleut pas tout le temps...

 

Pas de vent ce matin là, une luminosité correcte et un petit 15°C.

 

Début de séance au pistolet à percussion. Rien d'extraordinaire, je dirais même qu'au contraire c'est décevant. Je soupçonne un problème au niveau de mon chargement, il faudra que je vérifie lors d'un essai sur support de tir car même si j'ai "perdu" en technique faute d'entraînement suivi ces derniers temps au pistolet, je ne m'explique pas un aussi piètre carton: tous les impacts sont dans le visuel noir mais le score reste très bas: 87 ou 88. J'ai modifié mon chargement au niveau balle et calepin il y a quelques mois et ce n'est pas au point. A l'origine j'avais une balle en .445 avec un patch assez fin que je retrouvais systématiquement déchiré après tir. J'avais donc décidé de passer à une balle plus petite et un patch plus épais mais le couple n'est pas encore bien adapté et je dois tester plusieurs épaisseurs de tissu pour trouver celui qui ira pile poil.

 

On passe ensuite au revolver. C'est la première fois que je tire dans des conditions normales puisque lors des séances précédentes j'ai testé le groupement et le réglage du guidon (que j'ai raccourci à la Dremel et fini à la lime). Les tirs sont un peu bas  (mais ça c'était voulu car je n'ai pas souhaité trop raccourcir le guidon, la lime à épaissir n'ayant pas encore été inventée), mais je suis agréablement surpris par le résultat: beau groupement bien dans le visuel noir et un score pas ridicule pour une 1ère séance réelle:

 

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J'avais pourtant l'impression de ne pas faire de très beaux lâchers, la faute à une détente que je juge trop progressive (je préfère quand c'est direct). Ceci me conforte dans l'idée que pour le Lepage j'ai du boulot sur le chargement à reprendre. 

 

Et on termine par le 100m (toujours mieux dans ce sens car le bras est bien échauffé et dans l'autre sens c'est tout le haut du corps qui aurait été fatigué). Mon Parker Hale prend sa place contre mon épaule, mais cette fois j'utilise ma nouvelle veste de tir, une Kurt Thüne (prononcez "Courtoune") toute neuve et un nouveau gant de tir (de la même marque). La sensation est assez bonne au niveau maintient, surtout que les coudes ne glissent plus sur leurs appuis. De bonnes sensations de tir mais quelques "baladeuses" qui se promènent dans le 8, dommage. A 3 coups de la fin, j'ai dû merder dans mon chargement (oubli de la poudre certainement)....fait rarissime car avec les doses de poudre préparées dans les petits tubes on limite beaucoup ce risque. L'avantage de cet incident est que j'ai donc percuté une amorce sans avoir ensuite le recul du départ du coup, ce qui m'a permis de voir que je ne bouge pas d'un poil en visée à cet instant (ce qui arrive parfois lorsqu'on redoute un peu le recul). Plutot que d'extraire la balle avec un tire-balle j'ai inséré un peu de poudre via le bouchon de chambre latéral, cela a suffi à faire partir mollement cette ogive qui attendait désespérément au fond du canon...

 

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Au final ça nous donne un beau 92/100 mais il y a moyen de faire (nettement) mieux. Je n'arrive pas encore à sentir ce qui fait que certains coups partent hors du 9. Vu que les balles sont pesées et triées au grain près et que les charges sont également pesées au centième de gramme près, je ne pense pas que ce soit de ce côté qu'il faut chercher. J'envisage plutôt de voir l'aspect "tassement" lors du chargement (poids mis sur la baguette de chargement ou coups donnés dessus) ou de tenter de la poudre Suisse N°3, réputée moins vive que la N°2 et qui donne de meilleurs résultats dans certaines armes longues.


23/04/2014
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Préparation physique

Le tir aux armes anciennes est souvent assimilé à un loisir plutôt qu'à un sport. Il est vrai que selon la pratique que l'on en fait, le côté "sportif" est souvent assez éloigné. Mais pas toujours...

 

Une activité "pépère" ?

 

L'image que l'on a ou que l'on obient rapidement en faisant un tour sur un stand, du tireur aux armes anciennes, s'oriente immédiatement vers celle d'une activité plutôt tranquille et pas bien fatigante. Après tout, manipuler une arme pour la charger via plusieurs étapes puis la lever en direction de la cible pour tirer au maximum 20 ou 30 coups dans une séance qui dure parfois plusieurs heures...c'est pas franchement sportif !

Là où la vision change c'est lorsqu'on commence à pratiquer. Déjà on s'aperçoit assez vite qu'il ne s'agit pas juste de lever l'arme pour la pointer vaguement vers la cible, mais qu'il faut viser et se débrouiller pour garder une ligne de tir concentrée sur le visuel noir. Et là le novice se rend compte que pour ne pas trembler en tenant un pistolet ou un revolver à bras franc (sans appui), sans s'appeler Musclor il va falloir penser à un peu d'entraînement au niveau bras et épaules.

Ensuite, rien ne va plus, car outre la tenue de l'arme c'est toute la position du corps qu'il faut assurer. Nombre de tireurs ont tendance à contrebalancer le poids de l'arme en inclinant le corps pour faire contrepoids...très mauvais, à la fois pour le dos mais aussi pour les résultats en cible !

Et au final, c'est la catastrophe car au bout de 10 ou 15 tirs le bras tremble, le poignet crie au secours et les lombaires commencent à crier.

Mais ça c'est se limiter au cas du tir au pistolet ou au revolver. Vient ensuite le cas du tir aux armes longues: couché ou debout...

 

Alors bien sûr il y a toujours toutes sortes d'astuces ou d'options que l'on peut prendre pour se simplifier la tâche. Dès lors que l'on ne cherche pas à tirer dans des conditions "règlementaires" mais juste pour s'amuser, les contraintes diminuent: tir à deux mains, voire avec l'arme posée, tir sur sac de sable ou sur chevalet, etc...

 

Il y a donc, selon l'état d'esprit dans lequel on se place, plusieurs niveaux de sportivité dans la pratique du tir aux armes anciennes.

 

Les difficultés liées aux positions de tir

 

Selon que l'on tire debout ou couché, avec un revolver ou un pistolet ou une arme longue, les positions "normales" (proches ou identiques aux positions règlementaires) imposent des contraintes qu'il faut savoir gérer.

 

 

  • Le tir à bras franc (pistolet, revolver)

Le tireur doit ici pouvoir tenir son arme de poing d'une seule main, bras tendu pour réaliser son tir. Les contraintes sont alors maximales au niveau du poignet, du bras, de l'épaule. Des contraintes complémentaires s'imposent au niveau du reste du corps afin de garder une position équilibrée et stable.

Une arme de poing à poudre noire pèse souvent entre 1kg et 2kg. Il faut donc être capable de maintenir ce poids à bout de bras durant la séquence de tir, qui dure en général une dizaine de secondes. Rapidement, des tremblements parasites apparaissent au niveau du poignet mais aussi de l'avant bras: l'arme sautille de haut en bas et se déplace par saccades en roulis via le poignet. L'exercice de tenue d'un poids équivalent durant 10s sans trembler est assez facile de prime abord. C'est la répétition (minimum 13 fois + les tirs à vide lors d'un match) combinée à la durée (moins de 30mn en compétition pour toute la série) qui rend ce dernier éprouvant.

Le reste du corps doit être en "gainage" c'est à dire avec une tonicité musculaire suffisante pour rester bien droit, sans être affecté par le poids de l'arme au bout du bras. En général on tire de profil, se sont donc les jambes, les abdominaux et les extenseurs latéraux du haut du corps qui travaillent. Attention toutefois, le gainage évoqué ici est modéré, il ne s'agit surtout pas d'être crispé (ce qui induit des tremblements), juste tonique.

 

  • Le tir couché (armes longues)

Plus reposante en apparence, la position du tir couché ne l'est pas vraiment. Beaucoup de travail est nécessaire pour peaufiner une position qui doit au final permettre de minimiser les efforts. Reste que les bras sont assez fortement sollicités lors de la prise de position (répétée 13 fois minimum lors d'une série en compétition), ainsi que le dos qui doit rester légèrement gainé lors de la séquence de tir.

Comme le chargement des armes anciennes impose de quitter la position de tir, la prise de position (s'agenouiller, descendre sur ses bras, remonter le buste, caler ses coudes,...) est à répéter à chaque tir. D'un point de vue effort c'est presqu'une pompe que l'on réalise alors. Si le tir s'effectue sur une table sur laquelle on s'alonge, il faut ajouter l'effort pour monter sur celle-ci. Là encore, la répétion (13 fois) et la cadence (30mn) amplifient la fatigue.

 

  • Le tir debout (armes longues)

Certaines disciplines de tir aux armes anciennes demandent à tenir l'arme en étant debout. Contrairement au cas des pistolets et revolvers, le bras qui tient l'arrière de l'arme n'est pas tendu et l'autre bras aide à soutenir l'arme, mais en contrepartie le poids de celle-ci dépasse en générale les 4 kg.

C'est certainement la position qui sollicite le plus le corps dans son intégralité car le gainage est très important. Les muscles du dos, mais aussi les abdominaux sont fortement sollicités pour maintenir la position de façon stable.

 

 

La respiration et le souffle

 

Outre les sollicitations physiques des muscles, la respiration et le souffle interviennent de façon primordiale.

La respiration doit permettre d'oxygéner le corps, favorisant ainsi l'élimination des toxines dans les muscles et évitant ainsi les débuts de tétanie et les tremblements associés. Elle agit également directement sur la vue: mal oxygénés le cerveau et les yeux rendent la vue brouillée et la "mise au point" inégale (flou, effets d'optique), ce qui rend la visée imprécise. Par ailleurs, la respiration permet de calmer le rythme cardiaque, ce qui améliore la stabilité lors du tir.

Le souffle doit autoriser le tireur a effectuer la fin de sa séquence de tir en apnée, afin d'éviter toute perturbation de la visée par les mouvements du haut du corps lors de la respiration. Cette apnée peut durer de 3 ou 4 secondes à plus de 8s dans certains cas. Le tireur doit apprendre où sont les limites: à partir de quand le manque d'air se fait sentir et risque d'influencer le tir.

 

S'entraîner

 

Vous l'aurez compris, si vous souhaitez progresser en tir aux armes anciennes, il faut envisager une certaine préparation physique, adaptée aux exigences de cette activité. Non seulement cette préparation améliore les résultats mais également le confort et donc le plaisir pris dans la pratique du tir.

 

  • Musculation ? Non ! Renforcement ? Oui !

 

Il serait absurde et contre-productif de se lancer dans un programme de musculation en vue de se préparer au tir. Contrairement aux idées reçues, plus les muscles sont gros (volumineux), moins le corps est efficace dans une activité sportive. Le volume musculaire n'est jamais recherché en soi par les sportifs, il n'est qu'une conséquence de leur préparation et dans l'idéal, tout sportif aimerait concentrer ses muscles en gardant la même capacité d'effort tout en diminuant leur volume et leur masse. De gros muscles sont plus difficile à bien oxygéner (pour le coeur, les poumons), stockent plus facilement l'acide lactique (crampes), pèsent lourd (imposent des efforts au reste du corps), etc....

Pour le tir, on cherche la stabilité, l'équilibre. Il faut donc renforcer les muscles pour leur permettre de tenir le corps sans souffrir ni générer de tensions. La plupart des exercices dit de "fond" ou de "demi-fond" sont bons. Il conviendra de les compléter par quelques exercices spécifiques dédiés aux muscles particulièrement sollicités.

 

  • Exercices génériques

La natation, la course à pied, le vélo, la marche rapide, ...autant d'activités physiques qui contribuent au renforcement musculaire sans développement excessif de la masse des muscles. La natation, en complément du tir, apporte un plus indéniable en termes d'élimination des douleurs dorsales.

Quelques exercices de plus courte durée sont à envisager: pompes (petites séries de 15-20), abdominaux (petites séries de 10-15), gainage (travailler sur la durée: minimum 45s, pour le dos et sur les côtés).

La gymnastique modérée (oubliez les anneaux, la barre fixe et les saltos...) apporte de bons exercices également.

Les programmes de type "cardio" (gym dynamique) sont à envisager au cas par cas selon la conditions physique de chacun, mais ils ont le mérite d'associer le travail de la respiration à celui des groupes musculaires principaux.

 

  • Exercices spécifiques

Pour le tir aux armes de poing, un premier exercice permet de travailler le bras, le poignet et la position du corps. Il s'agit de se tenir droit, jambes légèrement écartées (comme au tir...) et de lever devant soi (puis sur le côté) une bouteille d'eau de 1.5L pleine.On peut alors travailler en dynamique (levée et descente rapide, en semi-dynamique (même chose mais lentement), ou en statique (tenue bras tendu). Il ne faut surtout pas chercher au début à tenir le plus longtemps possible car la douleur va se faire sentir surtout lorsque vous relâcherez vos muscles. Commencez par des séries de maintien durant 15-20s puis augmentez la durée. N'augmentez pas le poids au-delà de 3-4kg (2 bouteilles scotchées ensemble) cela pourrait induire des douleurs dorsales et n'apporte rien sauf pour de la musculation pure. Essayez plutôt par la suite de vous concentrer sur la tenue sans tremblement (comme si vous visiez...).

 

Pour le tir aux armes longues debout, l'exercice suivant aide à maîtriser la position du corps. Prenez un pack de bouteilles d'eau (6 x1.5L soit environ 9kg) dans vos bras (comme pour porter un enfant). Pensez à redresser votre corps pour garder le dos droit et si c'est trop lourd, enlevez des bouteilles). Approchez vous lentement d'un mur jusqu'à faire frôler le pack du mur. Si vous n'êtes pas bien équilibré le pack va toucher le mur avant que vous ne soyez au ras de celui-ci. Refaites la même chose mais en marche arrière (dos derrière), jusqu'à ce que votre dos frôle le mur. Demandez de l'aide à quelqu'un au début pour contrôler votre position et la distance du mur.

Pour travailler la mise à l'épaule de l'arme (montée de l'arme), vous pouvez utiliser le pack de bouteilles d'eau que vous allez mettre sur votre épaule sur laquelle l'arme s'appuie normalement. Pour cela partez d'une position où le pack est entre vos bras, devant vous, jambes et dos droits, puis envoyez-le d'un mouvement continu vers le dessus de votre épaule en plaçant la main correspondante sur le côté du pack pour lui éviter de tomber derrière vous.

 

Pour le tir aux armes longues en position couché, il faut travailler la prise de position en répétant le mouvement: se coucher à plat ventre, tendre les bras devant soi, puis placer les mains sur les côtés pour prendre appui, se redresser, se relever et recommencer. Attention, au début il faut limiter les répétitions à quelques séries de 7 ou 8 car des douleurs peuvent survenir dans les heures qui suivent.

 

Le juste équilibre

 

Les exercices et activités décrits ci-dessus ne sont bien sûr pas obligatoires, ce sont simplement des aides. En fonction de l'activité normale de chacun, il faut adapter le programme d'entraînement. Ceux qui pratiquent déjà une activité sportive  peuvent sans problème se contenter d'adapter celle-ci et la compléter par quelques éléments spécifiques. Ceux qui ne sont pas sportifs pour deux sous devront commencer doucement et ne pas chercher à suivre un programme lourd au début.

Les bénéfices lors des séances de tir se font en général sentir très vite: en quelques semaines les prises de position de tir se font plus facilement et les tremblements diminuent.

 

Un point très important concerne l'équilibre à trouver entre cet entraînement physique et l'entraînement au tir lors des séances au stand. Trop d'entraînement physique conduira à une fatigue et des douleurs parfois très "saines" mais néanmoins gênantes pour ne pas dire incompatibles avec la pratique du tir (essayez donc de tirer au pistolet avec des douleurs aux bras dues à une séance de coupe de bois la veille...). Il convient donc de trouver le bon rythme et de caler les séances de préparation à distance temporelle raisonnable de vos séance de tir. En général il faut au minimum 2 jours pour minimiser les interactions néfastes. Plus vous progresserez dans votre préparation, moins cette interaction se fera sentir.

 

 

 

 

 

 

 


16/04/2014
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Coupe de l'Eure 2014

Samedi dernier, journée au stand de Claville pour la coupe de l'Eure. Je m'étais inscrit pour 3 disciplines dont deux "pour tirer" et une où je voulais faire du point.

 

Au Kuchenreuter à 25m, vu que je n'avais pas touché à l'arme depuis plusieurs mois, je ne m'attendais pas à des miracles. Quoique, parfois, après une longue période d'arrêt, je me suis surpris à faire de très jolis scores... Mais bon, là ce fut sans surprise avec un 87/100 pas déshonnorant mais pas extraordinaire non plus.

 

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Puis ce fut le tour de mon Mortimer à silex de faire parler la poudre, à 100m. J'adore cette arme bien que je ne la maîtrise pas encore vraiment. Le départ du coup est magique: on sent une petite impulsion au creux de l'épaule, puis le souffle de la charge à travers le canon, sans secousse. Je me rappelle que la première fois où j'ai tiré avec j'ai cru avoir oublié de mettre une balle, tellement le recul était léger. Quelques temps plus tard j'ai contrôlé avec un CHRONY (cinémomètre) la vitesse de sortie: plus de 400m/s ! Pour une balle de calibre .54 c'est étonnant d'avoir cette sensation combinée à une telle vitesse.

Mon chargement est des plus simples, selon mon éternelle philosophie de la complexité progressive: une charge de poudre suisse N°2, puis la balle calepinée direct en contact. A 50m en appui ça donne du "touche-touche" au niveau des impacts. A 100m et sans appui (tir couché), ça se gâte, non pas à cause du chargement mais par mon défaut de maîtrise du départ du coup. La platine est d'une douceur à faire pâlir d'envie bien des armes modernes mais il faut ensuite bien régler son silex et gérer la tenue de l'arme durant l'allumage du bassinet.

Pour vous faire une idée, voici un instantané de l'allumage du bassinet...la flamme résultante est à moins de 20cm du visage et il ne faut surtout pas bouger...

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Habituellement j'ai du mal à mettre toutes mes balles dans la cible, avec malgré tout quelques coups très bien placés. En fait ceux qui correspondent à de "bons" départ sont dans le noir (zone 7-8-9-10) et les autres sont un peu n'importe où, voire en-dehors de la cible.

Sans grande surprise donc, j'arrive à 47/100 mais en ayant eu le temps de ne tirer que 11 coups sur les 13, faute de temps (30mn pour tout tirer et j'ai eu un souci de silex à changer).

 

Enfin au Whitworth, la série a plutôt bien commencé avec un magnifique 10 dès le 1er coup qui donne confiance. La première cible a reçu 6 coups, la 2e 7, donc bien les 13 au total mais la 2e série ne voulait pas rentrer dans le 10...beaucoup de 9 donc, qui tournaient autour du 10 sans vouloir le toucher. Mes sensations étaient plutôt bonnes mais pas totalement, le résultat n'est donc pas surprenant: 91/100.

 

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Au final de cette compétition, une médaille d'argent au Maximilien (silex) sans grand mérite vu qu'il n'y avait que 3 ou 4 compétiteurs et une médaille d'or au Whitworth qui si elle est jolie, n'est pas glorieuse car c'est un peu un coup de chance que personne n'ait fait mieux.


07/04/2014
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Whitworth - réglages




Samedi dernier, poursuite de l'entraînement avec le Whitworth Parker Hale. Temps plutôt agréable avec juste ce qu'il faut de soleil donc pas trop d'ombres sur la cible, sans pour autant la rendre trop lumineuse.

 

Par rapport à la précédente séance, aucun réglage en hauteur, bien que le tir ait été un peu bas, histoire d'attendre confirmation sur les premiers tirs. Toutefois, le décalage à gauche observé la précédente fois est tout de suite corrigé au niveau du gudon dérivable.

 

Les premiers tirs donnent des sensations pas formidables, avec même un tir qui vient se perdre dans le blanc (!),  je décide alors d'un peu plus bloquer l'arme contre moi en montant plus haut la bretelle sur l'épaule, ce qui augmente sa tension en prise de position couché. Résultat positif, les tirs suivants sont meilleurs. En revanche, ça stagne un peu en bas de la zone du 9-10, pas moyen d'être dedans.

 

Sur les 4 derniers tirs, vu que le groupement commence à être bon je m'autorise à régler le dioptre en hauteur pour monter dans le 9-10. Sur les 3 derniers tirs, 3 dix et un 9.

 

Le nettoyage entre les coups que je m'impose lors de cette séance en passant un patch de feutre avec solvant dans le canon une fois la bourre (tapisson) descendue (pour protéger la poudre), ne semble pas apporter grand chose. Ce point reste encore mal cerné pour ma part et j'y reviendrai lors d'une séance dédiée.

 

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 Attention: l'image ci-dessus est tournée de 90° vers la droite (le "haut" est à droite), une bizarrerie de l'éditeur de ce blog où même en tournant l'image avant de l'insérer, elle arrive dans sa position d'origine...


31/03/2014
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La fin des galères avec les cheminées

Les armes à poudre noire à percussion utilisent des cheminées situées à l'arrière de l'arme et destinées à accueillir l'amorce de fulminate. Ces cheminées ont plusieurs rôles: rendre partiellement étanche le canon (pour éviter les pertes de gaz), positionner l'amorce juste là où il faut sous le chien et permettre un nettoyage plus aisé de l'arme (cheminées démontables).

 

Zut c'est coincé

 

Après une bonne séance de tir, vous rangez votre arme dans sa malette, sa boite ou sa housse selon vos habitudes et vous rentrez chez vous. Là vous avez bien sûr prévu de nettoyer à fond votre arme car vous savez que la poudre noire "attaque" les métaux en favorisant leur oxydation.

Mais arrivé à la maison, voilà que vos enfants vous demandent de venir jouer un peu avec eux, ou bien que votre femme vous demande un coup de main pour quelque chose. Pas grave...vous remettez votre séance de nettoyage à plus tard...

Deux jours plus tard vous vous dites "et mince, j'ai oublié de nettoyer l'arme". Vous vous empressez de vous atteler à la tâche en sortant tout ce qu'il faut. Vous commencez par démonter certaines pièces selon le modèle de votre joujou et vous arrivez à l'étape où il faut enlever la (ou les) cheminée(s). Et là, c'est le drame: cette saletée vous semble si bien bloquée que même avec la clé à cheminée vous avez peur d'abîmer quelque chose ou d'y laisser un doigt. Comme vous êtes costaud, vous finissez par enlever la cheminée récalcitrante, puis vous procédez à votre nettoyage. En repensant à cette mésaventure vous vous dites que ce serait bien de ne plus vous retrouver dans cette situation.

 

Bonne résolution prise: plus rien ni personne ne vous fera à l'avenir différer votre séance de nettoyage. Cela s'appelle une bonne résolution et on sait ce qu'il en advient en général...

 

Mais même à imaginer que vous teniez votre promesse, vous croyez-vous à l'abri ?

 

Eh bien non, car il vous arrivera encore d'avoir à forcer pour démonter vos cheminées, en raison de leur usure progressive (leur état de surface se dégrade, ce qui tend à les faire "accrocher") et des conditions d'utilisation parfois violentes (cas des charges de poudre un peu élevées).

 

Mais alors, est-ce inévitable ?

 

L'astuce

 

Prenez un rouleau de ruban téflon (celui qu'on utilise en plomberie), disponible dans tout bon magasin de bricolage ou quincaillerie (on en trouve même en grande surface). Prélevez un morceau d'une longueur d'environ 5cm (l'expérience vous dira exactement combien pour votre arme, c'est variable) et divisez-le en deux (attrapez -le dans le sens transversal comme si vous vouliez l'élargir à une extrémité et tirer en écartant les bords).

Enroulez ensuite cette bande demi-largeur sur le filetage de votre cheminée propre et sans graisse ni huile. Attention, il faut veiller au sens d'enroulement: en regardant le cul de la cheminée, il faut tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, sinon le vissage tendra à défaire l'enroulement. Une fois quelques tours réalisés, tirez fort sur la bande pour la couper tout en serrant ainsi l'enroulement.

 

Vous obtiendrez quelque chose du genre:

 

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Veillez à ce que la bande ne déborde pas sur le cul de la cheminée (d'où l'astuce de la diviser en deux au départ), sinon il y a risque d'obstruction du petit canal central ou de débris de téflon dans la chambre de l'arme.

 

Déposez un peu d'huile sur le filetage du canon puis revissez votre cheminée sans la serrer trop fort.

 

Vous serez surpris au prochain démontage de la facilité avec laquelle vous enlèverez cette cheminée.

 

NB: Lors du prochain nettoyage il faudra enlever ce téflon pour nettoyer la cheminée puis recommencer l'opération. N'envisagez pas de conserver le téflon ainsi positionné car le vissage tend à le lacérer et il perd alors son efficacité tout en laissant des débris dans la chambre de l'arme.

 

Autres avantages

 

Outre une facilité de démontage accrue, cette astuce permet également d'augmenter la longévité de votre arme. En effet vous améliorez l'étanchéité du pas de vis (contact canon-cheminée) ce qui évite le passage de gaz lors de la mise à feu. Ce passage de gaz à très haute pression et température tend à éroder le filetage pour finir par rendre l'ensemble fuyard et donc à réparer (ou remplacer).

 

Le nettoyage de la cheminée et de son logement fileté sont également facilités car le téflon protège le métal des dépôts de résidus de combustion de la poudre.

 


20/03/2014
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